L’histoire de Florent Daujat

C’est avec une grande authenticité que Florent Daujat vous livre ici son récit. Vous y découvrirez le chemin palpitant qui l’a amené jusqu’à vous aujourd’hui.

Le commencement

Je m’appelle Florent Daujat et je suis né en 1976.

Petit enfant, je suis rêveur, souvent dans les étoiles et à l’école j’imagine sans cesse d’autres univers. J’aime les histoires, surtout celles de ma grand-mère maternelle, que nous écoutons avec passion mon frère et moi, blottis au chaud dans son lit. Je suis de nature anxieuse, j’ai peur la nuit, je vois trop de choses… je ne le comprendrai qu’une fois adulte, mais déjà, je ne suis pas « hermétique », je me perds dans d’autres espaces temps, d’autres réalités. Je vais souvent dormir en cachette sous le lit de mon frère. J’ai tellement besoin de sécurité.

J’ai des souvenirs précis qu’a 5 ans déjà, j’ai peur que mon cœur s’arrête. Je cherche à conceptualiser la mort, je m’interroge et j’essaie de donner une forme au néant. Personne ne sait ce qui se passe en moi. Il ne peut pas exister de hasard, il doit y avoir un sens à tout ça ! Je repense à ma mamie qui me dit parfois :

« Dieu a jeté des petits morceaux de lui partout ».
Il faut que je creuse cette idée, un jour je comprendrai…

J’aime les dinosaures, je retiens tout, des dizaines de noms scientifiques. Ça me passionne, mais je suis un peu seul ; Jurrassic Park n’existera que dans de nombreuses années. Je monte un musée de préhistoire miniature.

Je suis un enfant bizarre. Je fais payer les amis, la famille.
Donner-recevoir.

Le principe universel du vivant est déjà chevillé au fond de mes entrailles. Je transmets , je reçois. La vie est simple.

Au CP, je suis à la « table des moyens », puis un moment à la « table des ânes », terrible stigmatisation d’une autre époque. Le CE1, le CE2 sont une épreuve. Je déteste l’école. Ou plutôt le cadre, je ne comprends pas ce fonctionnement. Mais je m’adapte, je me soumets, mes notes deviennent excellentes. Parallèlement, je découvre la gymnastique artistique.

La gymnastique

Je me familiarise avec la souplesse et la force de mon corps. La gymnastique me plaît , je suis doué, tellement que cela devient une passion dévorante, comme toujours avec moi. Je fais des grands-écarts , des équilibres, des saltos partout, dehors, chez mes amis. Je m’entraîne tous les jours, je deviens champion de France, tout s’accélère… Je pars en sport-étude et à nouveau je soulève la coupe du champion national.

Je prends goût à cette starification précoce. 20 heures d’entraînement hebdomadaire et l’école en plus comme les autres élèves. C’est un rythme infernal, mais je tiens bon. J’ai pris l’habitude du sacrifice, de la douleur, je suis devenu un besogneux de l’effort.

À l’école je suis doué, mais je préfère les océans, ma nouvelle passion. Je retiens des centaines de noms latins de poissons et je monte ma nouvelle exposition avec mon frère pour financer un aquarium. J’ai 13 ans.

Je rêve, je plie mes stylos, mes effaceurs, que je transforme en gymnastes miniatures et je modélise de nouveaux mouvements, j’invente des figures gymniques qui ne seront réalisées que des années plus tard par des Russes et des Chinois.

Je suis dans mon monde, mais loin de ma famille et surtout de ma maman avec qui je suis fusionnel (sans vraiment le savoir à ce moment là de ma vie), je commence à dépérir. Je suis mal dans ma peau, je ne comprends pas les autres, je suis totalement renfermé sur moi-même.

La blessure et le premier contact

Je me blesse gravement au dos, je ne suis plus le meilleur, mais je continue le sport de haut niveau. Je me perds dans les injonctions rudes de cette discipline implacable, je me soumets toujours plus, tandis que je tire sur mon corps, je résiste tel un masochiste.

Tout ne tient plus qu’à un fil, celui de la loyauté.

Je dois trouver un chemin de traverse, un plan B, car je sais que je ne ferai jamais les jeux olympiques.

Le corps, le sport, et je me souviens ma passion pour les os, les muscles quand j’avais 7 ans. Et si je devenais masseur kinésithérapeute ?

Au même moment, mon papa, grand cartésien devant l’éternel, a l’idée de m’emmener chez des guérisseurs, des magnétiseurs, pour mon dos. A cette époque, c’est confidentiel, on se transmet les noms en cachette. Une guérisseuse dit voir mon aura. Elle n’a jamais vu ça « il rayonne ce gosse, il réussira des choses incroyables, mais pas dans le sport ».

Ce monde bizarre m’a plu, mais c’est un secret, et j’enferme tout ça a double tours au fond de mon cœur.

La souffrance et la fuite

Médecine, école de kiné, je retrouve une direction. J’aime le soin, le contact avec les gens, mais je suis une éponge.

Je ressens parfaitement les autres, ce qui va leur plaire ou leur déplaire. Je peux devenir l’autre et tout anticiper, mais pour moi, c’est normal, chaque être est comme ça. Je deviens un maître du déguisement, je vis la vie des autres, je m’adapte et je sais coller au plus près de ce qu’ils attendent.

Je continue encore mes fuites et je me passionne pour la musique classique et surtout la musique de film. Des centaines, des milliers de musiques, il y des CD partout dans ma chambre. J’entends 2 notes et je sais immédiatement qui a composé le morceau. J’arrive à sentir lorsqu’un compositeur a été touché par la grâce et qu’il a réussi à retranscrire l’essence du vivant dans son morceau, alors forcément, j’anticipe et devine les noms de ceux qui deviendront célèbres…Parallèlement, je m’intéresse aussi aux pin’s avant que cela ne soit la grosse mode. Certaines créations m’interpellent particulièrement, car j’y trouve un raffinement et une beauté qui m’émeuvent. J’apprendrai des mois plus tard que ces pin’s sont l’oeuvre d’un bijoutier ( Arthus Bertrand ). Pour la petite histoire, ils seront même un jour bien côtés dans les bourses d’échanges…

Je rêve ma vie.

Je souffre dans mon couple mais mon ex-femme est une enseignante redoutable. Je ne le sais pas encore, mais elle m’apprend dans la douleur à atterrir. Devenir père est une épreuve, je fuis certaines responsabilités et la vie tout court. Je suis écrasé par les blocages ancestraux et judéo-chrétiens, mais je n’en ai aucune conscience.

La kinésithérapie commence à m’étouffer, trop rébarbative, trop limitée. Quelque chose me pousse vers un ailleurs…

La transformation

Je me trouve une énième fuite de vie et me passionne pour les collections d’art et surtout d’œnologie.

J’aime le vin, mais pas la sensation physique de l’alcool. Je cherche le trait d’union entre dieu, la terre et les hommes. Je peux sentir le divin dans n’importe quelle œuvre, dans n’importe quel flacon où l’homme a laissé place à la grâce divine.

Forcément je devine facilement les stars de demain dans le monde du vin. À cette époque, je suis dans la vingtaine, le vin n’est pas du tout à la mode comme maintenant, alors je suis un peu esseulé car c’est une passion pour les plus âgés.

Je possède aussi, à mon grand étonnement, l’art d’infiltrer n’importe quel milieu social et je fréquente les multimillionnaires. J’apprends leurs codes, le monde du luxe et je goûte à des nectars divins de près de 200 ans. J’ai l’impression de toucher au divin, mais je suis loin de ma réalisation de vie à moi.

Je m’inscris en ostéopathie, je rencontre Pierre. Il a l’âge de mes parents, mais il reprend lui aussi ses études, à 5 ans de la retraite. Un bizarre comme moi. Il me fascine, m’apprend l’ésotérisme, me compte sa montée de kundalini et m’enseigne certaines respirations de yoga.

C’est ainsi que je me souviens, qu’avec mon frère alors adolescents, nous achetions en secret des livres d’initiation ésotérique, d’hypnose… C’était dans les années fin 1980. Pas d’internet, ces choses étaient cachées, confidentielles, mais déjà la flamme et l’intérêt étaient présents à cette époque.

Un soir j’essaie seul ces respirations yoga pour m’amuser. Je n’y trouve aucun intérêt notable. Nous sommes le 27 septembre 2009, je suis endormi, mais à minuit passé, je me retrouve littéralement expulsé de mon corps. Je vois mon corps qui dort dans le lit et pourtant je me déplace dans les airs et je pense normalement. Traumatisant. Je mets des mois à m’en remettre.

Quelques jours plus tard, je vois l’aura des gens, ces magnifiques halos de couleurs comme une aurore boréale autour d’un corps. Je sens l’énergie des êtres à plus d’un mètre de la peau. J’ai des flashs, je vois des entités, comme des monstre horribles, sur les patients. Je suis plus seul que jamais. Soit je suis fou, soit j’ai clairement loupé un épisode dans ma vie. On ne m’a jamais appris ça dans ma famille ou à l’école. Médecins, passage chez un psy, je ne suis pas fou, on ne trouve rien.

Le développement personnel devient ma nouvelle passion, ma nouvelle fuite de vie. Je parle aux morts, aux énergies, aux êtres de la nature. Je vis spiritualité, je respire spiritualité, je pense spiritualité, il n’y a plus que ça qui compte.

L’introspection balaie tout sur son passage, mon couple, mes aspirations, tout ce que je croyais être. Ma clairvoyance explose, je vois l’inconscient des gens, leurs schémas limitants, le sens profond des maladies.

Je me perche de plus en plus, mais de nombreux thérapeutes inconnus à cette époque et devenus célèbres depuis (merci à Christophe, Carine, Marie Thérèse, Gilles, Nassrine, Franck…) m’aident à me structurer, à intégrer la nécessité d’incarner ma spiritualité dans la matière, et surtout de vivre mes désirs et ma vie de d’homme, de père, d’amant….

Petit à petit je me dépouille, j’atterris enfin dans ma vie.

L’expérimentation

Je commence à exercer différemment, je deviens ostéopathe holistique, car c’est mon intuition qui me dicte le terme. A cette époque personne ne connaît ce mot, je suis un ovni.

J’accompagne des centaines de patients à donner du sens à leur maladie, à leur vie, je vois des milliers de structures inconscientes et  j’apprends à comprendre le vivant au delà des apparences. Je suis un expérimentateur, je m’initie à la naturopathie hygiéniste, avec une particularité, je teste tout sur moi : les remèdes, les techniques orientales, asiatiques, l’homéopathie, les plantes et tous les régimes alimentaires existants, y compris pranique.

Merci mon amour de chérie, pour ta patience et pour supporter le doux dingue que je suis. Ma clairvoyance me permet de sentir l’énergie et le sens profond de toute chose et de comprendre ainsi ce qui se passe dans le corps, et dans l’esprit, avec toutes ces techniques.

Je continue de tout tester, les médecines alternatives, Le tantra, les pierres de guérison et tant d’autres choses.

J’acquiers une connaissance expérimentée colossale.

Je redeviens père plusieurs fois, j’ai 5 enfants sous mon toit. Petit à petit,  j’apprends et intègre la puissance du masculin. Je comprends, en le voyant sur des milliers de personnes, à quel point cette énergie masculine, de « père intérieur » est défaillante dans nos sociétés, alors que c’est pourtant elle qui est le catalyseur incontournable à l’expression et à l’expansion du féminin.

Je deviens entrepreneur et monte des cabinets de soins, ce qui me permet d’intégrer combien il est indispensable de se réaliser dans la matière, et de s’étendre comme un patchwork pour essaimer une idée, une vision du monde.

Je suis soucieux de fédérer les gens mais de ne surtout pas les corrompre ou les influencer. À chacun de ressentir dans son cœur si cela fait sens pour lui.

Et maintenant…

Ce chapitre je l’écris, là, maintenant, avec vous.

Je sais depuis longtemps qu’il est possible de transformer la vie d’un être en très peu de temps à condition de l’appréhender dans sa multidimensionnalité.

J’ai donc eu l’envie de travailler avec d’autres Thérapeutes, pour fédérer nos talents , nos angles de vue et ainsi révolutionner littéralement la vie de ceux qu’on accompagne.

J’attends impatiemment d’écrire la suite de l’histoire avec vous.

À bientôt,
Florent.